Blanco
lundi 25 avril 2016 par Brigitte
En avril 2002, j’ai emménagé dans une maison neuve, avec les enfants et
mon nouveau compagnon.
A l’image du printemps, c’était une renaissance, avec des belles joies et
des bonheurs tout neufs, mais aussi de grandes vagues de tristesse liées
à la séparation avec le père de mes enfants.
Dès notre installation, nous avions remarqué, au fond du petit jardin, un
chat qui se tenait là, tranquille, nous observant avec un air sérieux ,
empreint de sagesse.
Sa présence constante m'intriguait comme elle me plaisait et m'apaisait.
Peu à peu l’animal, s’enhardissant, s’approchait, refusant cependant la
nourriture que nous lui proposions, il se portait bien, ne semblant pas
souffrir d’un quelconque manque.
On se décida pour un nom, ce serait « Blanco », pour refléter la couleur
dominante de son pelage.
Désormais, Blanco entrait dans toutes les pièces, montait à l’étage.
L’animation que les enfants encore jeunes créaient, ne semblait pas le
Il demeurait paisiblement installé dans la chambre de Marla, ma
benjamine qui jouait avec son amie…..au milieu des poupées Barbie, les
éclats de rires et les querelles des fillettes ne semblaient pas l’atteindre.
Cependant, lorsqu’il m’arrivait de gronder, il se manifestait, miaulant tant
et plus comme pour me dire qu’il ne servait à rien de s’énerver, de crier,
je finissais par retrouver mon calme devant sa détermination…et les
enfants étaient ravis.
Chat pacifique, conciliateur, Blanco avait trouvé sa place dans notre clan.
Nous partions souvent le weekend en Auvergne dans la maison d’Hubert,
proche de Vichy.
Nous rentrions très tard le dimanche , vers minuit, et, immanquablement,
derrière le portail, Blanco nous attendait.
Comme il ne se nourrissait pas chez nous, nous en avions conclu qu’il
avait une maison bien à lui, dans laquelle il prenait ses repas, pour,
ensuite passer le plus clair de son temps chez nous.
Un de ces dimanche soir , de retour d’Auvergne, nous avons découvert
que Blanco portait un collier, fait nouveau puisque jusqu’alors il n’en avait
Sur la plaque argentée, était inscrit « MINOUCHE » et un numéro de
Notre chat avait bien une famille autre que celle qu’il s’était choisie ….
Lorsque nous avons composé le numéro, nous avons découvert qu’il
venait du bout de la rue, sa maîtresse s’étonnait de ne plus le voir que
pour manger, et, se doutant qu’il avait adopté un autre gîte, avait eu
l’idée de l’identifier par un collier.
La dame vint le voir chez nous, c’était drôle, parce que Blanco en
paraissait contrarié, il feulait presque.
Elle nous expliqua qu’elle nourrissait depuis quelques mois un autre chat,
fait qui avait dû déplaire à Blanco Minouche…lequel s’était choisi un
nouveau foyer, tout en restant fidèle à la nourriture qui lui plaisait dans sa
Blanco Minouche était âgé, quelques mois lus tard, nous nous sommes
aperçus qu’il était malade.
Un soir, au moment du coucher, Arlan mon fils cadet, me demanda :

autre chat ? -
J’avais exprimé de la réticence à avoir des animaux jusqu’alors.
En effet étant occupée toute la journée à travailler à l’extérieur, je ne me
voyais guère gérer, en sus des enfants et des tâches domestiques, les
petites contraintes liées à l’adoption d’un animal
Blanco m’avait prouvé que c’était facile : Hubert lui avait construit une
chatière pour qu’il puisse circuler sans nous déranger, et son caractère
indépendant me plaisait bien.
Je promis à Arlan que, oui, nous prendrions un autre chat.
Nous étions vraiment tristes lorsque de retour de chez le vétérinaire, sa
maîtresse nous apprit que Blanco avait été euthanasié parce qu’il souffrait
Hubert imprima alors de grandes photos de ce petit animal qui nous avait
tous séduits, et qui me rappelait sévèrement à l’ordre lorsque je ne
gardais pas mon calme..
Nous avons offert un de ses portraits, joliment encadré à sa maîtresse , et
les enfants en placèrent d’autres dans leur chambre.
Quelques mois plus tard, décidée à tenir
ma promesse, nous nous sommes rendus dans une petite association,
l’équivalent de la SPA, pour les seuls chats…. c’était impressionnant, des
dizaines de paires d’yeux magnifiques nous fixaient
J’étais embarrassée, lequel prendre…tous avait une histoire que la
Responsable nous résumait.
Hubert avait un chartreux gris sur l’épaule.
Lorine, fille aînée, câlinait un européen au regard triste, prénommé
Voyou…lequel avait été rapporté à l’association après une courte période
d’adoption…C’est ce dernier que nous prîmes…Hélas pour peu de temps,
car très malade il mourût au bout de 2 mois.
Un ami voisin nous a confié Tigre, l’été de la grande canicule en 2003,
chaton de 6 mois qui n’était pas encore placé.
Hubert avait accroché en haut d’une porte, une ficelle au bout de laquelle
il avait placé un bouchon, Tigre ne se lassait pas de l’attraper… joueur et
Après une période de « rééducation », (Tigre faisait partie des 30 % de
chats malpropres), notre chat s’est montré le compagnon parfait…les
enfants de retour de colos étaient vraiment contents …grâce à Blanco
Minouche, j’avais vaincu mes réticences.
11 ans plus tard, malgré une maladie qui faillit le tuer , Tigre demeure
parmi nous bien portant.
De retour de chez le vétérinaire il ya 10 ans , j’avais eu avec lui une petite

analyses chez le véto., alors voilà, bien qu’il m’ait dit que ta maladie est
grave, tu es jeune et tu peux la vaincre…moi je vais t’y aider … par cures
de chlorure de magnésium…
Ce sera pas très bon à boire, pour être sincère c’est même franchement
mauvais, j’en mettrai un peu dans ton eau à doses homéopathiques.-
Tigre , contre toute attente a tjs bu son eau âcre….est-ce sa bonne
constitution ou mon remède qui l’ont maintenu en bonne santé ?
vieillissant il plus câlin que jamais, grimpant sur nos genoux dès que l’on
En l'observant , je garde une petite pensée pour Blanco !
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